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VIVIANE FAFET : « RÉUSSIR CES ÉLECTIONS ET BIEN PRÉPARER LES PROCHAINES »

La déléguée générale de la CFE-CGC BTP, en charge des actions de développement, fait le point sur les élections professionnelles et établit les priorités de la suite de la campagne.

Quel bilan peut-on tirer des premiers mois de campagne ?

Depuis le début de l’année, le syndicat a déposé 36 listes et désigné 59 délégués syndicaux, mais il faut préciser que certaines désignations, faites en direct par les sections, ne nous sont pas toutes remontées à ce jour. Par ailleurs, des développeurs territoriaux vont, eux aussi, négocier dans les régions des cibles affectées par notre syndicat, donc nous n’avons pas non plus tous les retours dans ce domaine. Nous avons en tout cas enregistré plusieurs dizaines de Protocoles d’accord préélectoraux (PAP) dans les entreprises.

Les trois mois de la rentrée seront essentiels, car un très grand nombre d’élections s’y concentrent. Quelles sont les perspectives ?

Avec la réforme des élections et la mise en place du CSE, il y a quatre ans, tous les mandats arrivent à échéance sur la même période… et tous les renouvellements se font en même temps ou presque. Il y aura encore plus de PAP dans la deuxième partie de l’année. Grâce aux données disponibles sur le portail en ligne du ministère du Travail, nous savons où auront lieu les renouvellements. Mais il ne faut pas oublier que nous ne pouvons pas aller n’importe où et que nous devons nous concentrer sur les entreprises disposant d’au moins 20 personnes en collège 2 et ou d’un collège 3. Nous sommes obligés de faire un tri et de cibler, en nous servant du logiciel Omars 2 et en analysant les « CERFA » des précédentes élections, les entreprises à conquérir, celles où il faut absolument que nous soyons.

Dans le Bâtiment, nous ne sommes pas assez présents, donc pour améliorer notre représentativité, nous privilégions les sociétés d’au moins 50 salariés et menons des actions auprès des techniciens et agents de maîtrise (TAM). L’une des difficultés est que nous manquons encore de développeurs dans ce secteur du BTP, d’où l’importance de se renforcer à ce niveau. Cela passe notamment par la formation (voir notre article) . Notre objectif est d’accompagner toutes les sections, régionales et d’entreprises, pour les aider à mettre en place des listes dans les entreprises où nous ne sommes pas encore implantés. Cela étant dit, nous ne nous projetons pas seulement sur les élections de cette année : le travail de développement sert aussi à préparer les suivantes, en 2027 !

Vous avez pu constater un nombre très élevé de candidatures libres. Pourquoi cela doit-il absolument être corrigé ?

Nous en découvrons beaucoup quand nous allons négocier les PAP, et c’est un véritable problème, car cela divise les forces au détriment des salariés. Nous avons un réel travail de pédagogie à réaliser en la matière, pour faire comprendre à ces candidats libres, que leur candidature et leur action future en tant qu’élus, auront beaucoup plus de poids s’ils sont présentés par un syndicat comme le nôtre, qui peut leur apporter un soutien juridique et financier. Ce combat-là est loin d’être terminé, mais nous le menons, comme d’habitude, avec une grande détermination.