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TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES : L’OPPBTP APPELLE LES ENTREPRISES À LA LUTTE

L’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics lance une campagne nationale pour une meilleure prise en compte des troubles musculosquelettiques.

Manier la pioche ou le marteau-piqueur, porter des matériaux lourds, réaliser des efforts intenses et répétitifs, tel est le lot quotidien d’un grand nombre de travailleurs sur les chantiers. Ces tâches peuvent entraîner à la longue des troubles musculosquelettiques (TMS) et devenir invalidantes. D’après l’enquête de Santé publique France, publiée en octobre 2022, sur la santé au travail des salariés du BTP durant la période 2010-2017, les TMS représentent la première cause de maladies professionnelles (88 %) dans le BTP.

« Les facteurs peuvent être de nature mécanique (muscles, tendons, nerfs, articulations), mais aussi psychologiques et individuels », observe l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP). L’enjeu est de taille : pour le seul secteur du BTP, au-delà des considérations sanitaires, la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) évaluait récemment les conséquences financières et économiques des TMS à 186 millions d’euros par an.

Ainsi, pour sensibiliser les entreprises du secteur sur ce sujet, l’OPPBTP a lancé début avril, en partenariat avec la Cnam et les services de prévention de santé au travail du BTP (SPST-BTP), une grande campagne nationale baptisée « Même pas mal ». Elle s’articule autour des trois causes biomécaniques majeures : les efforts intenses, les gestes répétés et les postures contraintes sur trois phases clés du chantier (la livraison du chantier, l’approvisionnement au poste de travail et la réalisation des travaux).

Une plateforme numérique

Un site Internet dédié (memepasmalbtp.fr) a été mis à la disposition des acteurs du BTP. Cette plateforme numérique propose notamment des webinaires « métiers » avec des témoignages vidéo déclinés en fonction des spécificités de 6 grandes familles : travaux publics, gros œuvre & maçonnerie, charpente & enveloppe du bâtiment, corps d’état secondaires et métiers de la finition, électricité, plomberie, génie climatique et chauffage.

Pour faciliter la mise en œuvre des bonnes pratiques, l’OPPBTP a également mis en ligne huit vidéos axées sur les équipements « adaptés et performants », l’aménagement des postes de travail et sur la compréhension des TMS via le module de e-learning « D’Clic Prévention TMS ».

Un baromètre du risque TMS

« L’objectif est de donner l’envie et les moyens d’agir aux professionnels pour mieux prendre en compte et lutter efficacement contre les TMS », souligne l’OPPBTP. Cette campagne est principalement diffusée sur les réseaux sociaux et auprès des entreprises du BTP. Mais aussi à travers la diffusion de vidéos et un affichage dans les salles d’attente des services de santé.

L’OPPBTP mobilise aussi ses 150 conseillers en prévention durant plus de trois mois, pour aller à la rencontre de « 500 entreprises afin de réaliser un diagnostic ciblé, adapté à leur taille ». Les diagnostics réalisés permettront d’alimenter le premier baromètre du risque TMS. De cette manière, affirme l’OPPBTP, « ces nouveaux outils permettront d’organiser durablement l’action des branches BTP en faveur de la prévention des TMS ».

Plus d’informations sur le site de l’OPPBTP

Article issu du n°1476 des Cahiers du BTP.