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POURQUOI IL FAUT ENCORE SE BATTRE POUR L’EMPLOI DES SÉNIORS

La CFE-CGC n’a pas signé le protocole d’accord à l’issue de la négociation sur le régime d’assurance-chômage. En voici les raisons.

La météo sociale de l’automne est aussi terne que la vraie. Les avancées dont se prévaut le gouvernement sont vraiment en demi-teinte, pour dire le moins. Le 10 novembre, la négociation sur le régime d’assurance-chômage s’est bouclée après neuf (9 !) séances de discussion. Certes, on peut déceler dans ce protocole quelques avancées minimes, mais le coût des améliorations ne compense que le tiers des nouvelles baisses de droits. Celles-ci atteignent près de 600 millions d’euros par an, en dépit d’un budget en excédent de 8 milliards d’euros. Et nous n’avons pratiquement rien gagné sur la dégressivité.

C’est donc un protocole des occasions manquées et c’est la raison pour laquelle la CFE-CGC ne l’a pas signé. Dans une interview accordée à BFM Business (lien vers https://www.bfmtv.com/economie/replay-emissions/la-grande-interview/francois-hommeril-cfe-cgc-la-cfe-cgc-premier-syndicat-chez-edf-20-11_VN-202311200850.html ) le 20 novembre, François Hommeril s’en est expliqué : « La CFE-CGC ne signera jamais un accord qui discrimine les cadres. (…) Aujourd’hui le gouvernement nous dit que les cadres bien indemnisés ne recherchent pas du travail (…). Or le gouvernement ne sait pas ce que c’est de chercher du travail après 55 ans quand vous avez eu une carrière correcte : plus personne ne veut de vous. »

Ce sujet rejoint d’ailleurs celui de l’emploi des séniors. Le document d’orientation du gouvernement est censé proposer un cadre de négociation, avec une date butoir pour conclure les débats, fixée à mars 2024. À l’heure où nous bouclons cette newsletter, la CFE-CGC n’avait pas encore connaissance du texte complet. Les grandes lignes qui en ont filtré dans la presse reprennent des propositions déjà évoquées, comme le compte épargne temps universel, l’aménagement des fins de carrière ou le renforcement de la négociation collective d’entreprise ou de branche.

Le gouvernement annonce un objectif très ambitieux : faire progresser le taux d’emploi des 60-64 ans de 36,2 % aujourd’hui, à 65 % à l’horizon 2030. Mais il y a un « hic » : tout effort financier de l’État est exclu. Or, maintenir un cadre sénior dans l’emploi rapportera de l’argent aux entreprises et à la collectivité. Il serait donc normal que l’État s’engage financièrement pour promouvoir l’objectif qu’il fixe. Ce n’est pas le coût d’un salarié de 55 ans en fin de carrière qu’il faut regarder, mais sa valeur.

La CFE-CGC va donc, une nouvelle fois, pousser ses 23 propositions sur l’aménagement et l’orientation de la dernière partie de la carrière, l’assouplissement du temps de travail et le suivi médical renforcé. Nous serons une nouvelle fois au rendez-vous, en tant qu’organisation syndicale responsable et combative, des qualités qui sont de plus en plus appréciées des salariés, comme le prouve le fait que la CFE-CGC soit devenue, le 13 novembre, la première organisation syndicale d’EDF avec 33,08 % de représentativité, dotée d’une participation massive au scrutin…