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PÉNIBILITÉ, TAUX D’EMPLOI DES SENIORS : LE BTP CONCERNÉ AU PREMIER CHEF PAR LE RECUL DE L’ÂGE DE DÉPART À LA RETRAITE

Reculer l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans est un mauvais coup porté aux salariés et du BTP, particulièrement concernés par la pénibilité des tâches, les entrées précoces sur le marché du travail et le faible taux d’emploi des seniors. La CFE-CGC BTP s’associe pleinement aux mouvements de protestation et aux mobilisations contre ce projet de réforme.

Port de charges lourdes, exposition aux intempéries, vibrations mécaniques et bruit des machines et des engins de chantier… Les professionnels du BTP, encadrement compris, sont concernés au premier chef par la problématique de la pénibilité du travail. Or le projet de réforme du gouvernement ne répond absolument pas aux conditions de travail difficiles du secteur par des dispositions élargissant considérablement la notion de pénibilité et ouvrant à des départs en retraite anticipés. On ne nous parle que d’une « évolution » du Compte professionnel de prévention (C2P), de déplafonnement de droits, d’une meilleure prise en compte des multi-expositions ou de facteurs de risques, ou encore d’un fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle.

Ces dispositions mettront du temps à voir le jour et ne sont en rien de nature à rassurer les salariés du BTP. Même chose concernant le taux d’emploi des seniors. La mise en place d’un index dans les entreprises de plus de 300 salariés pour favoriser l’emploi des seniors, même affublée d’une menace d’amende financière, est peu à même de provoquer un changement dans les entreprises. D’autant plus que le code de la Sécurité sociale oblige déjà ces employeurs à mettre en place un plan seniors. Cela n’a pas empêché la France d’enregistrer l’un des taux d’emploi des 55-64 ans le plus bas d’Europe à environ 56 % et il s’effondre à 35,5 % pour les 60-64 ans.

Pourtant, des soutions existent, qui passent par continuer de former les salariés à tout âge, en particulier dans le cadre de la gestion prévisionnelle, d’améliorer les conditions de travail pour éviter l’usure professionnelle, de développer la retraite progressive, de favoriser la transmission des savoir-faire des anciens vers les jeunes… et de développer le dialogue social sur ces questions. Tout reste donc à faire et ce n’est pas le projet de réforme du gouvernement qui nous fera progresser. Il convient donc de se mobiliser sur ces sujets.