Le Vice-Président Cadres de la CFE-CGC BTP, membre du Bureau Syndical National, explique les enjeux de ces élections syndicales dans les très petites entreprises.
Qui est concerné par ces élections et notamment dans le BTP ?
Quelque 5 millions de salariés des entreprises de moins de onze salariés, dont les employés à domicile (à l’exception du secteur agricole), sont appelés pour élire leurs représentants au sein des très petites entreprises (TPE). Seules deux catégories d’électeurs sont concernées : la première regroupe les ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (TAM) ; la seconde, uniquement les cadres.
Dans les TPE du BTP, par exemple, les salariés sont dans leur grande majorité des ouvriers, qui sont souvent encadrés par un chef d’équipe (grille ouvriers), voire, plus haut dans la hiérarchie, par un chef de chantier (TAM), mais rarement par un cadre. Pour ces élections, la CFE-CGC BTP ne se présente que sur le collège cadres. Par conséquent, nous perdons une grande partie de nos électeurs, à savoir tous les TAM.
Quels sont les objectifs du Syndicat cette année ?
Aux dernières élections TPE en 2021, la CFE-CGC a augmenté son taux de représentativité (30,96 %), soit 164 811 votes sur un total de 532 337 inscrits dans le collège cadres. Et nous pourrons faire mieux lors de ce scrutin, en améliorant notre score dans certains secteurs comme celui des architectes. On peut trouver des effectifs cadres plus importants dans les petits cabinets d’architectes et maîtres d’œuvres – environ 31 500 salariés –, mais aussi dans les cabinets de géomètres et photogrammètres (10 700 salariés), ou bien encore parmi les économistes de la construction (2 100 salariés).
Comment le Syndicat s’est-il mobilisé et quelles sont les prochaines étapes ?
Depuis le début de la campagne, le 1er janvier, tout un travail de communication a été assuré sur le terrain par la Section Professionnelle des Architectes, Bureaux d’Études et Ingénieurs Construction (SPABEIC), qui regroupe, au sein de la CFE-CGC BTP, l’ensemble des salariés des professions libérales qui participent à l’acte de bâtir. Également à pied d’œuvre, le Syndicat National de l’Urbanisme, de l’Habitat et des Administrateurs de Biens (SNUHAB) s’est activé pour mobiliser les adhérents.