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Le grand chantier du nouveau ministre du Logement

Guillaume Kasbarian, nommé ministre délégué en charge du Logement dans le gouvernement de Gabriel Attal, doit vite trouver des solutions à la très grave crise du logement que connaît la France.

Guillaume Kasbarian, 36 ans, est le nouveau ministre délégué en charge du Logement dans le gouvernement de Gabriel Attal. Il succède à Patrice Vergriete, qui a occupé ce poste de juillet 2023 à janvier 2024 dans le gouvernement d’Élisabeth Borne (et occupe désormais celui de ministre délégué chargé des transports).

Diplômé de l’ESSEC, Guillaume Kasbarian a été consultant dans des cabinets de conseil. Il s’est engagé en politique en 2016 pour soutenir Emmanuel Macron et a été élu député l’année suivante, puis réélu en 2022. Il a occupé la présidence de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale et s’est fait connaître par sa proposition de loi, signée avec Aurore Bergé, contre l’occupation illicite des logements, surnommée loi « antisquat ».

À son nouveau poste, il va avoir la lourde tâche d’apporter des solutions à la crise aiguë du logement en France, à laquelle les Cahiers du BTP ont consacré un dossier spécial en octobre dernier . Hausse du prix des logements, cherté des crédits immobiliers, insuffisance de logements neufs et de logements sociaux, gel du marché de la location : face à une crise sans précédent, à la fois sociale et économique, les solutions tardent à venir. Il en va pourtant de la cohésion du pays.

« Le Monde » rappelle que Le Premier ministre Gabriel Attal « a promis diverses mesures de simplification » ainsi qu’« un choc d’offre », en écho à un engagement déjà pris par Emmanuel Macron en 2017, mais qui n’a pas permis de relancer la construction. Ces premières annonces « ne sont pas à la hauteur et ne répondent pas aux enjeux actuels », selon un communiqué de l’Alliance pour le logement, créée en septembre par les professionnels de la filière, qui attend de Guillaume Kasbarian « des décisions fortes et immédiates ».

Le statut du ministre de Logement et le « timing » de sa nomination conduisent beaucoup d’observateurs à juger que la place des ministres du Logement n’est pas suffisamment élevée dans l’organigramme gouvernemental pour peser face à Bercy. Certains ne manquent pas de rappeler qu’il faut remonter à… 1986 pour trouver un ministre ayant la responsabilité du logement, alors numéro trois du gouvernement dont il est membre. Pierre Méhaignerie avait aussi un très large périmètre, comprenant l’équipement, l’aménagement du territoire et les transports. Sous Emmanuel Macron, le dossier logement est confié à de simples secrétaires d’État ou au mieux à des ministres délégués.