La nouvelle journée d’action prévue le 6 juin démontre, s’il en était encore besoin, la détermination des syndicats à refuser cette réforme des retraites imposée par le gouvernement. Pour autant, il n’est pas question de fléchir sur les autres sujets que nous voulons voir traités. C’est même le moment de profiter d’un rapport de force un peu plus favorable aux organisations syndicales pour imposer notre propre agenda. Puisque le gouvernement affirme vouloir rétablir la confiance avec les syndicats, c’est à lui de donner des gages !
Ce ne sont pas les sujets qui manquent. Pour nous, la réouverture du dossier des « Ordonnances travail » s’impose car, comme nous l’avons dénoncé depuis le début, elles ont affaibli les instances de représentation des salariés dans les entreprises, ce qui a été une atteinte grave au droit des salariés. On en constate aujourd’hui les conséquences sur le climat social, et il est donc plus que temps de changer la donne.
Par ailleurs, si le gouvernement veut réellement donner des gages, qu’il accepte de revenir sur la mesure de dégressivité des allocations chômage, particulièrement injuste pour l’encadrement. Et qu’il impose de véritables mesures en faveur de l’emploi des seniors, d’une meilleure reconnaissance de la pénibilité, y compris pour les cadres.
La vérité oblige à dire que la « reprise de contact » avec Élisabeth Borne a été plutôt fraiche. Mais au fond, peu importe : au point où nous en sommes, ce n’est plus la température qui compte, ce sont les résultats.