Le Délégué Syndical de Fayat IT détaille ses objectifs après les excellents résultats obtenus par la CFE-CGC BTP dans une entreprise qui emploie une grande majorité de cadres.
Quel bilan tirez-vous des élections professionnelles chez Fayat ?
Un bilan extrêmement positif : nous avons 6 titulaires et 5 suppléants. 11 élus au premier tour, ce n’était jamais arrivé chez Fayat IT, où il n’y a pas eu de syndicats pendant très longtemps car ce n’était pas très bien vu par les salariés qui n’y voyaient pas d’intérêt… La moitié des élus étaient déjà présents mais l’autre moitié est nouvelle.Ce qui nous rend le plus fier, c’est le taux de participation de 82 %, assez remarquable pour une élection professionnelle. Il y a sept ans, la CFE-CGC s’était présentée pour la première fois et n’avait pas réussi à atteindre le quorum. Le poids face à la direction n’est évidemment pas le même quand on est élu avec moins de 50 %. Mais là, à 82 %, ça change tout. C’est le résultat du formidable travail mené pendant 7 ans par Franck De Boeck, l’ancien DS, qui porte ses fruits. Quand il a quitté la société, j’ai pris « l’intérim » en juin 2023, puis j’ai été élu en décembre.
Quelles vont être les priorités d’action des élus ?
Nous sommes dans un plutôt bon dialogue et nous arrivons à négocier de façon satisfaisante. Notre but, dans un premier temps, est surtout d’inclure les nouveaux élus, car ils sont nombreux, afin que tout le monde trouve sa place. Dans les prochaines négociations, nous voulons améliorer nos accords déjà existants, notamment celui sur la mobilité, et notre représentativité sera un véritable atout pour en discuter. Nous avons obtenu le remboursement à 100 % des transports publics pour ceux qui renoncent à venir en voiture. Quant aux NAO, elles viennent de se terminer en même temps que les élections, ce qui a permis d’embarquer les nouveaux élus. On a signé à + 4%, ce qui est plutôt bien. Mise en place des congés menstruels.
Nous allons devoir nous organiser : géographiquement, l’entreprise est éclatée, tout comme les élus alors qu’il n’y a qu’un seul CSE. Nos bureaux sont à Paris et à Bordeaux, auxquels s’ajoutent 13 sites en France. L’enjeu est de s’organiser de manière structurée, en faisant participer tout le monde. Cela va nous permettre de reprendre les activités qui incombent aux élus et en particulier d’avoir la bonne organisation pour la défense des salariés lors d’éventuels conflits avec leurs managers ou la direction. C’est pourquoi nous allons mettre en place une permanence.
Et puis, il y a beaucoup de « novices » (notamment deux nouveaux élus sur les 4 membres du bureau, dont la Secrétaire âgée de 27 ans), que nous voulons embarquer sur une vraie co-construction. Cela passe par des formations assez complexes : économie, CHSCT, défense des salariés. Enfin, le CSE s’occupe aussi des œuvres sociales, et plusieurs personnes se sont présentées pour mettre en place de nouveaux projets, comme des voyages collectifs organisés.
Quels sont les atouts CFE-CGC BTP dans une entreprise aujourd’hui ?
C’est un syndicat catégoriel. Fayat est une entreprise de BTP, mais le département IT compte énormément de cadres (seulement 3 employés), la CFE-CGC BTP représente donc l’ensemble de la société. Elle est connue pour être un syndicat qui est dans la discussion, dans le dialogue, ce qui correspond aux valeurs des salariés de Fayat IT. Nous sommes là pour accompagner et ça marche !