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Viviane Fafet : « En ordre de bataille pour les prochaines élections »

Développement, représentativité, besoins de formations : le point avec la Déléguée Générale en charge du développement à la CFE-CGC BTP.

Pourquoi le développement est-il un enjeu majeur ?

Avec un taux de représentativité en hausse, la CFE-CGC devrait conforter son statut de premier syndicat de l’encadrement. Mais son avenir dépend de la représentativité de certains secteurs, comme celui de la Construction. Celui-ci a toujours été constitué d’un premier collège historiquement fort (les ouvriers représentent 50 % des salariés) et nous pouvons uniquement présenter des listes pour les deuxième et troisième collèges, les agents de maîtrise (TAM) et les cadres. Or, notre représentativité est calculée en fonction des voix que nous obtenons lors des élections professionnelles dans ces deux collèges. Nous nous sommes donc déjà mis en ordre de bataille pour les prochaines élections, qui arriveront en 2026- 2027.

Dans le BTP, nous partons avec un certain handicap : 80 % des entreprises ont moins de 50 salariés et il y a peu de dépôt de candidatures dans celles-ci. Nous devons donc absolument nous développer dans les grands groupes du Bâtiment et des travaux publics, où l’on observe encore beaucoup trop de candidatures libres. Cet effort passe par la mise en place d’une procédure de suivi des cibles prioritaires à partir du fichier « OMARS ». L’objectif est d’aller sur le terrain à la rencontre des directions, des Ressources Humaines, de présenter la CFE-CGC BTP aux salariés et de sensibiliser les techniciens et agents de maîtrise (TAM) et les cadres sur l’importance de s’investir dans le syndicalisme et présenter des listes aux élections.

Tous les DS et DSC sont des développeurs de fait. C’est pour cela que nous voulons leur apporter les moyens de mieux écouter les besoins des salariés et de mieux communiquer. Car ce n’est pas à 6 mois des élections qu’il faut commencer une campagne…

Vous avez élaboré et diffusé un questionnaire adressé aux élues et élus. Quels en étaient les objectifs et quels sont les enseignements de la première vague de réponses ?
La CFE-CGC BTP est soucieuse de toujours améliorer et optimiser le soutien qu’elle peut apporter à l’ensemble de ses adhérents exerçant des responsabilités syndicales : délégué syndical (DS), délégué syndical central (DSC), représentant syndical, représentant de section établissement ou groupe. Elle a entrepris de mieux les connaître, mais aussi d’appréhender leurs attentes et besoins.

L’objectif de ce questionnaire était de recueillir des informations sur leur situation, pour mieux les accompagner dans leurs fonctions. La participation de l’ensemble de nos élus est déterminante, car elle permettra au syndicat d’adapter les moyens et outils qu’il propose pour les accompagner. Un premier envoi a obtenu un taux de réponse de 45 %, ce qui est encourageant… mais pas suffisant. Nous allons poursuivre cette action en 2025 pour arriver à un taux de réponse de 80 %.

Nos premières questions portaient sur la maîtrise de la fonction syndicale. En matière de développement des sections syndicales, un chiffre interpelle : 56 % des répondants se déclarent « Pas à l’aise », voire « Pas du tout à l’aise » pour 48,7 %. Interrogés sur leur situation dans leur mandat, 25 % des répondants ne se sentent « Pas à l’aise » et 19 % « Pas du tout à l’aise ». Un quart d’entre eux exercent leur fonction « Sans grande maîtrise », tandis que 27 % s’estiment « Plutôt à l’aise » et 2 % « Très à l’aise et efficaces ».

La gestion des élections professionnelles, autre aspect majeur de la fonction d’élu(e), révèle elle aussi des situations contrastées. 26 % des répondants le font « Sans grande maîtrise », 14% ne se sentent « Pas vraiment à l’aise » et 9 % « Pas du tout à l’aise ». En revanche 39 % se sentent « Plutôt à l’aise », 10 % « Très à l’aise » et 2 % « Très à l’aise et efficace ».

Enfin, alors que 56 % des répondants affirment vouloir développer leur section syndicale, ils sont 69 % à répondre « Oui » quand on leur demande s’ils souhaitent un accompagnement personnalisé pour les aider. Un indicateur qui montre la nécessité pour le syndicat de jouer un rôle essentiel en mettant en place des dispositifs appropriés.

Cet accompagnement passe notamment par les formations…

C’est exact. Beaucoup de nos nouveaux élus sont un peu perdus, comme le montre le questionnaire en cours. Nous mettons donc en place des actions spécifiques de formation et des accompagnements spécialisés pour les élu(e)s et DS. Nous allons notamment proposer deux journées de formation axées sur le Développement et la Communication les 19 mars et 3 juin à Paris, au siège de la rue de Londres, ainsi qu’une journée en « visio » le 3 avril. Des journées décentralisées, organisées à la demande des sections, sont également possibles. Par ailleurs, nous organiserons en septembre et novembre prochains (les dates seront précisées ultérieurement), des journées dédiées à la conception de documents de communication et à l’utilisation des outils du Syndicat. En parallèle, l’accès à la Boîte à outils proposée sur notre site, jusqu’ici réservée aux DS et DSC, va être étendu à tous les adhérents. Cela pourrait susciter des vocations et des candidatures.