La nouvelle mesure d’audience de la représentativité syndical acte encore une fois la progression de la CFE-CGC, qui conforte ainsi sa capacité à négocier et signer des accords collectifs.
Le ministère du Travail a présenté le 8 avril la nouvelle mesure d’audience de la représentativité syndicale, calculée sur la base des élections professionnelles dans les entreprises de plus de 10 salariés entre 2021 et 2024, des élections aux chambres d’agriculture (janvier 2025) et dans les TPE (novembre-décembre 2024
Avec 21,75 % des suffrages dans son champ statutaire de l’encadrement, la CFE-CGC, quatrième organisation syndicale du pays, progresse par rapport à 2021 où elle avait obtenu 20,71 %. Tous syndicats (y compris les non-représentatifs au niveau national interprofessionnel) et tous collèges confondus, la CFE-CGC atteint une audience de 12,95 %, contre 11,92 % en 2021. En quatre ans, la CFE-CGC a progressé de plus de 36 000 voix. Elle conforte ainsi sa représentativité au niveau national interprofessionnel et donc sa capacité à négocier et signer des accords collectifs au plus haut niveau conventionnel.
« Ces résultats confirment la montée en puissance de la CFE-CGC lors des trois derniers cycles électoraux, au service de tous les salariés de l’encadrement (cadres, agents de maîtrise, techniciens, ingénieurs, forces de vente)é, a déclaré François Hommeril, président confédéral, qui a remercié tous les militants et sections syndicales « qui agissent quotidiennement au plus près du terrain pour améliorer les collectifs de travail et concourir à la réussite des entreprises. »
La CFDT est première, devant la CGT, à laquelle elle a ravi le leadership en 2017, et Force ouvrière se maintient à la troisième place. Mais la CFDT a perdu des voix près de 45 000 de moins que sur le cycle 2017-2020, la CGT a perdu encore plus de suffrages : quelque 65 000, et Force ouvrière en a perdu 35 000. La CFE-CGC continue donc de se rapprocher d’elles. « Grâce à sa progression, le syndicat de l’encadrement apparaît comme le grand gagnant de ce cycle de représentativité », estime Les Echos,
Dressant le tableau d’ensemble des chiffres publiés par le ministère du Travail, Le Monde relève cependant « un gros point noir » : le taux de participation, qui est à nouveau en baisse, s’établissant à 36,5 % pour la période janvier 2021-fin janvier 2025, contre 38,24 % pour la période 2017-2020 (et un peu plus de 42 % pour 2013-2017). Un phénomène qui est imputé à la très faible mobilisation lors des élections dans les TPE (moins de 11 personnes) et au sein des chambres d’agriculture.