Plus de deux tiers des actifs affirment être satisfaits de leur travail, qu’ils sont, en outre, 85 % à juger « utile à la société », selon l’institut Elabe.
70 % des actifs se disent satisfaits de leur vie professionnelle (14 % très satisfaits, 56 % plutôt satisfaits), selon une étude de l’institut Elabe. Une vision positive qui transcende toutes les catégories socio-professionnelles (73 % des cadres, 72 % des professions intermédiaires, 68 % des employés, 66 % des ouvriers).
Sans surprise, la situation financière influence fortement cette satisfaction, puisque 84 % des actifs qui bouclent leurs fins de mois sans se restreindre et en épargnant sont satisfaits, contre 48 % pour ceux qui peinent à les boucler.
Le salaire reste d’ailleurs la priorité absolue pour 69 % des sondés, devançant l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle (50 %) et l’ambiance de travail (47 %). Les cadres accordent plus d’importance à l’intérêt des missions (31 %, contre 7 %-17 % dans les autres catégories) et à l’utilité sociale (25 %, vs 14 %-23 %) de leur travail.
Autre enseignement : les Français ne souhaitent pas nécessairement travailler plus. Deux tiers estiment travailler « suffisamment », un quart « trop », et seulement 7 % « pas assez ». Les cadres se distinguent en étant les plus nombreux (33 %) à estimer travailler excessivement.
Par ailleurs, Elabe observe des réalités contrastées entre les différentes catégories socio-professionnelles. Ainsi, si les cadres sont plus nombreux à juger leur travail comme motivant (77 %), avec des perspectives d’évolution (62 %) et bien payé (61 %) ils sont aussi plus nombreux à le considérer comme stressant (72 %).
Si la satisfaction globale reste encourageante, les attentes fortes sur la rémunération et l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle appellent à des réponses concrètes. Côté entreprises, l’enjeu est double puisqu’elles doivent revaloriser les rémunérations, particulièrement pour les professions intermédiaires prises en étau, et repenser l’organisation du travail pour réduire le stress sans sacrifier l’engagement. Enfin, ces données rappellent l’importance d’une négociation prenant en compte les différences catégorielles, les cadres et professions intermédiaires n’ayant pas les mêmes priorités que les employés et ouvriers.
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