Adhérez

Découvrez 10 bonnes raisons d’adhérer à notre syndicat et rejoignez-nous en quelques clics

Les cadres réclament plus de transparence salariale

64 % des cadres attendent plus de transparence salariale de la part des entreprises, selon le baromètre annuel de l’Apec.

L’Association pour l’emploi des cadres (Apec) a présenté le 18 novembre son baromètre annuel sur l’évolution des rémunérations des cadres. « Nous sommes en pleine période des NAO et de ralentissement de l’inflation, a rappelé Laetitia Niaudeau, directrice générale adjointe de l’Apec. Dans ce contexte, nous pensons que les chiffres à venir seront particulièrement instructifs. »

Selon le baromètre annuel de l’Apec, alors que l’inflation tombe à 1 % seulement en 2025 (contre 2 % en 2024 et 4,9 % en 2023), la rémunération médiane (fixe + variable) des cadres atteint 55 000 euros, soit + 1,8 % par rapport à 2024. La rémunération moyenne grimpe à 64 000 avec un 1er décile à 38 000 et un 9e décile à 95 000. La médiane fixe, elle, est de 52 000 euros.

Une tendance encourageante, donc, mais qui ne masque pas certaines réalités contrastées. Notamment le fait que près de la moitié des cadres n’a reçu aucune augmentation cette année : « la part des cadres ayant déclaré bénéficier d’une augmentation en 2025 a baissé à 53 %, dont 51 % des femmes », a précisé Hélène Garner, directrice des Données et Études de l’Apec. Un recul de 7 points par rapport à 2024 (60 %), et inférieur aux chiffres de 2023 (59 %) et de 2022 (57 %).

À quelques mois de la directive européenne renforçant les obligations des entreprises en la matière, prévue pour le 7 juin 2026, l’APEC a également présenté les résultats d’une étude comparative européenne (France, Allemagne, Italie et Espagne) sur le sujet de la transparence salariale. 64 % des cadres français -dans la moyenne des autres pays européens- estiment que les salaires de chacun devraient être connus de tous dans l’entreprise. Cette proportion monte à 71 % chez les moins de 35 ans, mais retombe à 59 % chez les plus de 55 ans. Un cadre français sur deux a du mal à se situer son salaire par rapport à ceux d’un poste similaire dans d’autres entreprises… mais aussi à ses propres collègues en interne.

Un long chemin reste donc à parcourir pour que les entreprises respectent les prérogatives de la loi sur la transparence salariale. Elle exigera notamment d’afficher les salaires sur les offres d’emploi, de communiquer clairement les critères de rémunération aux employés, et pour les entreprises de plus de 100 salariés, de corriger les écarts salariaux supérieurs à 5 % à poste égal. Aujourd’hui, seules 12 % des entreprises disent avoir déjà pris des mesures pour se conformer à la future directive, et 14 % ont commencé à en discuter. Les grands groupes sont plus actifs (38 % au total) que les PME (26 %).

-> Lire l’article complet de François Tassain sur le site de la Confédération