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Conjoncture du bâtiment : la FFB sonne l’alarme

Chute des permis de construire, suppressions d’emplois : Olivier Salleron, le président de la Fédération française du bâtiment demande que le logement devienne une grande cause nationale.

Croissance au ralenti, vague inflationniste, remboursement des prêts garantis par l’État (PGE) octroyés pendant la pandémie aux entreprises… Les mauvaises nouvelles s’accumulent et les effets s’en font sentir à travers les multiples défaillances d’entreprises en France. En août, selon les derniers indicateurs de la Banque de France, le nombre de défaillances a encore progressé de 23,8 %, à 63 095 cas sur la période août 2023-juillet 2024. Et ce n’est pas fini, estime l’observatoire BPCE, qui prévoit une nouvelle hausse à près de 65 000 défaillances en fin d’année, pour atteindre le seuil record de 2015.

Dans ce contexte, tous les secteurs économiques sont touchés, en particulier la construction. Même si le nombre de logements commencés a augmenté de 12,2 % en juillet, selon le ministère de la Transition écologique, le niveau des mises en chantier sur un an, reste cependant inférieur de 30 % à celui d’avant crise sanitaire. En cause, la hausse des prix de l’énergie et des taux des crédits, qui ont fortement « handicapé » le bâtiment, notamment dans la construction de logements neufs, selon Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB). Depuis le début de l’année, les chiffres de la construction montrent une « catastrophique chut », insiste-t-il, rappelant que « le nombre de permis de construire a chuté de 30 % en trois ans ».

Du côté de l’emploi, les suppressions se sont poursuivies cet été : 30 500 postes salariés et intérimaires ont été supprimés entre la période d’avril à juin 2023 et le deuxième trimestre 2024. La FFB prévoyait 90 000 disparitions d’emplois en 2024 et a révisé ce chiffre à « entre 45 000 et 60 000 », compte tenu d’une stabilisation du nombre d’entreprises qui ont mis la clé sous la porte au dernier trimestre. « Attention, les suppressions d’emplois peuvent accélérer sur la deuxième partie de l’année », a prévenu Olivier Salleron.

Le président de la FFB, qui alerte depuis plus de deux ans sur la crise du secteur immobilier, en a appelé aux nouveaux députés. « Le logement doit être une grande cause nationale ! » a martelé Olivier Salleron, qui réclame une politique « à la fois lisible, réaliste et cohérente dans le temps ».