La Fédération nationale des travaux publics redoute une chute de la commande des collectivités locales, alors qu’elle prévoit déjà une baisse d’activité du secteur de 2 % en 2025.
La Fédération nationale des travaux publics (FNTP), qui réunit quelque 9.000 entreprises dont 90 % ont moins de 50 salariés, redoute un fort ralentissement des investissements des collectivités locales en raison de de la compression de leurs moyens prévue dans le projet de Budget.
Sur les 130 milliards d’euros de chiffre d’affaires des entreprises de travaux publics, la commande publique en représente les deux tiers, dont 50 milliards réalisés dans l’Hexagone. Et les collectivités locales y contribuent à 45 %. Selon le président de la FNTP, Alain Grizaud, le projet de Loi de Finance leur retire près de 7 milliards d’euros de financement…
« Le moment est grave. Il va y avoir une rétraction de la commande publique en 2025 et probablement en 2026 », a-t-il indiqué dans une interview aux Échos. La fédération s’attend déjà, hors effet PLF, à une baisse d’activité de 2 % l’an prochain, après une nouvelle année de croissance en 2024, de 1 % hors inflation.
Ces dernières années, rappellent Les Échos, « l’activité des travaux publics a été porteuse, alimentée notamment par la transition écologique, de grands programmes tels le Grand Paris Express, ce nouveau réseau de transport ferroviaire de voyageurs, ou encore des chantiers inhérents à l’organisation des Jeux Olympiques. S’y ajoutent les travaux commandés par les communes dans le cadre du traditionnel « cycle municipal » d’investissements. »
Selon Alain Grizaud, le contrecoup d’une chute brutale des commandes publiques aura des conséquences sur la croissance de l’économie française et le rythme de la transition écologique nationale. « On va créer une spirale récessive », alerte-t-il.
-> Lire le communiqué de la FNTP