Adhérez

Découvrez 10 bonnes raisons d’adhérer à notre syndicat et rejoignez-nous en quelques clics

La « fumée grise » du conclave sur les retraites

À défaut de consensus, il faut se satisfaire provisoirement des compromis qui ont été atteints sur quelques sujets. Et d’autres pistes de réflexion à plus long terme se sont ouvertes.

Il faut savoir arrêter un conclave qui tourne en rond… Faute de pouvoir se mettre d’accord sur un projet global de révision d’un certain nombre de dispositions de la réforme des retraites, en raison de l’intransigeance des représentants des entreprises, concernant en particulier la remise en cause des 64 ans, une éventuelle hausse des cotisations patronales ou une réelle prise en compte de la pénibilité.

À défaut de consensus, il faut donc se satisfaire provisoirement des compromis qui ont été atteints sur quelques sujets et qui pourraient figurer dans le prochain budget de la Sécurité Sociale : abaissement de l’âge de la décote de 67 à 66,5 ans ; calcul de la pension des mères de famille sur les 24 meilleures années de salaire (au lieu de 25) pour celles qui ont un enfant, les 23 meilleures pour celles qui ont deux enfants ; rationalisation du cumul emploi-retraite.

D’autres pistes de réflexion à plus long terme se sont ouvertes, comme le renforcement du système de retraite par capitalisation, qui divise les partenaires sociaux. Le CFE-CGC n’a « aucun tabou vis-à-vis de la retraite par capitalisation, car elle pourrait jouer son rôle de 3e volet, après la retraite de base et complémentaire, sans les remettre en cause. Mais il faut s’assurer que son utilisation est pertinente. Le développement des dispositifs d’épargne retraite doit servir à notre économie et notamment pour l’investissement de la réindustrialisation, en France et en Europe. »

Renforcer la part de la capitalisation serait particulièrement important pour les cadres, dont le taux de remplacement n’est que de 53 %, contre 76 % pour les non-cadres. Pour la CFE-CGC, cette disparité justifierait la mise en place d’un dispositif de capitalisation spécifiquement adapté à ces populations pénalisées par le système actuel. Et il serait souhaitable que les employeurs participent à cet effort, ce qu’ils refusent encore aujourd’hui.

On ne sait pas encore très bien dans quels formats se dérouleront les discussions à venir, mais il est nécessaire d’avancer rapidement…