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Les syndicats font front commun face à tous les racismes

Huit organisations syndicales ont organisé une table ronde « Racisme, antisémitisme et xénophobie au travail : C’EST NON ! », menée par Claire Hédon, Défenseure des Droits.

Lors de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, et face à une recrudescence des agressions et de la libération de la parole xénophobe en entreprise, les syndicats se sont rassemblés pour prendre position. Étaient présents à cette table ronde : Anne-Catherine Cudennec (CFE-CGC), Marylise Léon (CFDT), Sophie Binet (CGT), Patricia Drevon (FO), Cyril Chabanier (CFTC), Laurent Escure (UNSA), Caroline Chevé (FSU), ainsi que Murielle Guilbert et Julie Ferrua (Solidaires).

Leur but : sensibiliser les salariés aux discriminations racistes, antisémites et xénophobes, et alerter les pouvoirs publics sur un enjeu devenu crucial, en détaillant les actions menées et à accomplir afin de réduire ces discriminations en milieu professionnel.

Face à la libération de la parole raciste, telle que l’a rapportée le récent rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) sur le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie,  une riposte s’impose. « Les discriminations engendrent des effets délétères chez les victimes tant sur leur vie professionnelle que personnelle, explique Claire Hédon. Carrière heurtée, difficulté pour se loger, se soigner… autant de handicaps qui affectent durablement la santé mentale et physique. Mais elles fragilisent aussi toute la cohésion sociale du pays. »

Les dispositifs législatifs ne sont pas à la hauteur. « Beaucoup estiment que faire une réclamation est inutile et les expose à des représailles », alerte Claire Hédon, qui appelle donc les syndicats à se mobiliser. « Les syndicats sont des acteurs clés dans la lutte contre les discriminations : ils peuvent accompagner les victimes, mettre en place des dispositifs, identifier et signaler les discriminations via leur droit d’alerte ou des cellules dédiées. Ils peuvent aussi intenter des actions en justice au nom des victimes, ou se constituer partie civile. Leur engagement est essentiel pour inciter les employeurs à réagir rapidement ».

Cet appel à l’action a été unanimement approuvé par les syndicats, qui ont adopté une démarche volontariste et, pour certains, réaffirmé leur opposition à l’extrême droite, jugée responsable de la montée des discriminations.

La CFE-CGC mobilisée

« Nos adhérents étant des cadres, des manageurs et des professionnels de l’encadrement, nous sommes les mieux placés pour détecter ces situations », a revendiqué Anne-Catherine Cudennec, secrétaire nationale CFE-CGC en charge du secteur Europe International et Droits humains. « Mais c’est l’ensemble du collectif qui doit être sensibilisé à ces questions, et, en premier lieu, tout le personnel de l’encadrement. »

La CFE-CGC a développé 3 modules de formation sur le harcèlement et les discriminations, afin d’aider les salariés à connaître l’arsenal juridique à leur disposition, et donc le rendre plus efficace. « Nous avons également lancé une formation qui englobe toutes les problématiques des droits humains et des discriminations au sens large », complète Anne-Catherine Cudennec. Elle regrette toutefois que le sujet ne soit pas pris autant au sérieux par les instances gouvernementales : « Il serait intéressant de mobiliser la recherche académique en France, afin de se pencher sur le coût économique des discriminations dans l’entreprise, ce qui permettrait, peut-être, de mobiliser davantage employeurs et pouvoirs publics ».

-> Lire l’article de François Tassain sur le site de la Confédération

-> Télécharger le tract de l’intersyndicale contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie au travail.