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La nouvelle ministre du Travail veut restaurer les liens avec les partenaires sociaux

Astrid Panosyan-Bouvet a été nommée au poste de ministre du Travail et de l’Emploi dans le gouvernement de Michel Barnier. Elle veut incarner un changement de méthode.

Astrid Panosyan-Bouvet a démarré sa carrière politique dans le courant « strauss-kahnien » du Parti socialiste (PS), au début des années 2000. Après un bref mandat de conseillère de Paris, elle quitte le PS et soutient François Bayrou en 2007, avant de rejoindre Emmanuel Macron en 2014, comme conseillère au ministère de l’Économie.

Elle participe en 2016 à la fondation du parti En marche ! (devenu Renaissance), avant de se faire élire députée de Paris en 2022. Cette diplômée de HEC et de Sciences Po a auparavant été consultante puis cadre dirigeante de plusieurs grands groupes, comme Groupama ou Unibail-Rodamco. Elle est la veuve du politologue Laurent Bouvet, cofondateur du mouvement laïciste, le Printemps républicain.

Au sein d’un gouvernement penchant clairement à droite, elle fait partie des rares personnalités affichant une sensibilité sociale-démocrate. Si elle a salué le caractère « indispensable » des efforts consentis depuis sept ans pour parvenir au plein-emploi et affirmé que « cette bataille va continuer », elle estime que « ce ne doit pas être la seule priorité », car ce serait méconnaître la « réalité individuelle et subjective » du travail. La nouvelle ministre estime depuis longtemps qu’il faut accorder davantage d’attention au quotidien des salariés quand ils sont à leur poste.

Astrid Panosyan-Bouvet a aussi exprimé le désir « d’incarner un changement de méthode » à l’égard des corps intermédiaires, malmenés depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017. « Je crois en la démocratie sociale et en la légitimité de la société civile et des partenaires sociaux », a-t-elle assuré. Selon elle, « les liens se sont parfois distendus ces dernières années et je m’emploierai à les restaurer et à les consolider. »

François Hommeril, le président de la CFE-CGC n’a « aucun a priori à son égard » car « je ne la connais pas et peu de membres de nos équipes ont eu des échanges avec elle ». Il constate cependant « un halo autour d’elle suggérant qu’elle est très attachée au dialogue avec les organisations de salariés et d’employeurs » même s’il explique que « tout va dépendre de son mandat ».