Adhérez

Découvrez 10 bonnes raisons d’adhérer à notre syndicat et rejoignez-nous en quelques clics

RETRAITES : UNE RÉFORME INJUSTE, MAIS QUI S’APPLIQUE DÈS LE 1ER SEPTEMBRE

La loi, qui allonge l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, va entrer en vigueur. Petite revue de ce qui va changer en pratique. 

On a beau ne pas s’y faire, la loi portant réforme des retraites va entrer en vigueur le 1er septembre prochain. Il n’est pas inutile de rappeler la façon dont elle va toucher les salariés. La loi allonge donc de 62 à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite. À partir du 1er septembre, cet âge sera progressivement relevé à raison de trois mois par génération à compter des assurés nés le 1er septembre 1961. L’âge d’ouverture à la retraite sera porté à 63 ans et trois mois en 2027 (génération 1965) pour atteindre 64 ans en 2030 (générations 1968 et suivantes).

Dans le même temps, pour bénéficier d’une retraite à taux plein, la durée de cotisation sera portée à 43 ans en 2027, dès la génération née en 1965. Pour celles et ceux qui n’auraient pas pu cotiser pendant 43 ans, l’âge de la retraite à taux plein (sans décote) reste fixé à 67 ans. En outre, sur amendement, les parlementaires ont allongé le délai de rachat des trimestres d’études supérieures et de stage en entreprise (à des âges qui ne pourront être respectivement inférieurs à 30 et 25 ans) et voté la prise en compte du rachat des trimestres d’apprentissage dans le dispositif « carrière longue. » Ils ont aussi intégré les mandats des élus locaux, dans les situations donnant droit au rachat de trimestres, et une bonification de trimestres pour les assurés ayant servi pendant au moins dix ans comme sapeur-pompier volontaire.

Par ailleurs, le décret 2023-436 du 3 juin 2023 précise les nouvelles dispositions sur les départs anticipés pour carrières longues et matérialise la création d’un âge d’ouverture des droits à la retraite à 62 ans pour les assurés inaptes et invalides.

Exit les dispositions censées adoucir cette loi, telle que la mise en place de l’index senior, l’obligation de négocier sur l’emploi de ceux-ci, la création d’un CDI senior pour les chômeurs de longue durée de plus de 60 ans, ou la mise en place d’un « fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle », toutes censurées par le Conseil Constitutionnel. Inutile de préciser que sur tous ces points, le combat syndical continue…